Publié dans Editorial

Normalisation !

Publié le mardi, 24 octobre 2023

Le pays se dirige vers la normalisation. Laquelle déjà ? Un postulant à la chaire de la magistrature suprême émerge du lot. Au fait, il se détache du peloton et affiche ses véritables ambitions, le pouvoir. Justement, quel pourrait être autrement l’objet final d’un parti politique ou d’un mouvement politique sinon acquérir la manette du pouvoir. Le candidat Randrianasoloniaiko Siteny se désolidarise du groupe sinon du Collectif et entre dans le vif du combat plutôt de la bataille… électorale.
Randrianasoloniaiko Siteny, alias « Behozatse », député IRD de Tuléar II, adhérait corps et âme à la cause du Collectif des 11 candidats qui se résume ainsi le rejet en bloc la candidature du Président sortant Rajoelina Andry Nirina, la remise en cause en profondeur de la légitimité de la CENI et de la HCC, les deux principales entités appelées à gérer toute élection à Madagasikara et au final le report aux calendes grecques du scrutin du 9 novembre. En passant, le décalage d’une semaine, pour le 16 novembre, décidé par la HCC ne cadre point dans leur objectif. Les onze candidats se décident ainsi à descendre dans la rue pour « alerter » l’opinion. Ils veulent traduire en actes la position affichée et braver la détermination des Forces de l’ordre à empêcher toute manifestation publique évoluant en dehors du cadre de la campagne électorale. Des échauffourées s’ensuivent…
Siteny se démarque, il se résout à descendre dans l’arène de la propagande. Si ce n’est pas déjà trop tard d’ailleurs !
En fait, c’est normal de sa part ! A quoi bon de s’éterniser dansdes gesticulations contre productives ? Il a déboursé la caution de 200 millions d’ariary et cela  pour… Sans parler de l’arsenal financier et d’un parc de  matériels (roulants) déjà à disposition. Ce sera un gâchis !  En tout cas, l’élection aura lieu contre vents et marées !
Toujours est-il que la « normalisation » de ses actes n’enlève en rien le côté traitrise de la chose. Etant un élu issu de la famille politique présidentielle, l’IRD, il se dresse publiquement contre celui qui l’a fait… roi. Un geste indécent indigne d’un homme qui ambitionne trôner au sommet de l’Etat.
Maintenant c’est fait, à la guerre comme à la guerre ! Tout est permis sauf qu’il existe un ensemble de règles des jeux qu’il va falloir honorer. La logique de toute campagne électorale veut qu’il y ait affrontements, combat ou bataille. Seulement, précisons-le, il s’agit impérieusement d’affrontements d’idées, de combat de programme de société ou de bataille idéologique et le tout dans une ambiance de joute oratoire entre gentleman. Ainsi, il faut bannir tout propos calomnieux, des accusations gratuites et toute dérive de diffamation publique rabaissant la dignité de l’homme. Les termes teintés de provocation n’ont point droit de cité dans une campagne électorale digne des hommes et des femmes civilisés.
Avec l’entrée en lice de Siteny Randrianasoloniaiko, le processus menant vers le scrutin du 16 novembre se « normalise ».
Ndrianaivo

Fil infos

  • Administration publique - Relance de l’intégration des agents non encadrés de l'Etat 
  • L’étiquette Gen-Z devient outil de récupération politique
  • Stockage de matériels de la JIRAMA à Toamasina - Le Groupe Sodiat apporte des clarifications
  • Persécutions politiques - Les collaborateurs de Rajoelina dans le viseur du régime
  • Fête de la Nativité - Pas de trêve politique
  • Administration public - Six Chefs de Région "par intérim" nommés 
  • Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées
  • Gouvernement de la Refondation - Distribution de vivres dans le Grand Sud en fin de semaine dernière
  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff